Interface sociale / de facto 2020

Au 8 décembre 2019, lorsque le premier cas de COVID-19 a été signalé à Guayaquil on a pu constater qu’on n’était pas opérationnel pour vaincre l’épidémie (pandémie) qui faisait rage, car on ne connaissait pas encore la faiblesse de l’adversaire mais pour survivre à ces attaques parfois mortelles on est depuis des mois à l’épreuve de notre capacité humaine.

On distingue l’espèce humaine des primates depuis que les premiers enterrent leurs morts. Que dire de la population de Guayaquil qui a dû abandonner les siens sur le pavé de la ville en pleine épidémie, quand la solidarité et le respect de l’autre étaient primordiales à leurs survies. Nous ne pensons pas qu’un mea culpa de la part des quelques responsables corrompus et incompétents, sera suffisant pour qu’ils retrouvent leur dignité humaine.

Il y 50 ans on était que au début d’une ère nouvelle désormais réel grâce à notre technologie de la société de communication, quand Henry LABORIT (Hanoi, 21 November 1914 - Paris 18 May 1995) chercheur, scientifique, à l’origine de la découverte de l’ADN a proposé déjà de remplacer les trois piliers de la république : Liberté, Egalité, Fraternité par Conscience, Connaissance, Créativité.

La Conscience de soi et de son environnement l’emporte désormais sur la Liberté devenue un concept trop abstrait. L’accès à la connaissance grâce aux nouvelles technologies est un outil indispensable à l’égalité des chances des citoyens du futur. La Création a toujours été un lieu de résistance sous n’importe quel régime en donnant des œuvres immortelles au cours de l’histoire humaine.

Il y a dix ans, le projet Factoría est né par ses propres moyens pour mettre en pratique les concepts développés ci-dessus. Avec des artisans locaux, encadrés par nos soins, nous avons construit l'infrastructure pour accueillir des stagiaires. Nous avons donné vie au projet grâce à des fonds de différentes universités pour maintenir des liens avec les communautés rurales. Aujourd’hui, en raison des crises sanitaire, économique et éducative, ces fonds sont épuisés. Pour y remédier nous avons développé un projet, dont voici la synthèse.

La Factoría a été construite sur un terrain entouré de collines et éloigné des lumières de la ville, ce qui permet de profiter la nuit d’un ciel intense, profond et étoilé. Le climat y est clément, la végétation verte toute l'année. Située proche d’une réserve écologique, la Factoría bénéficie d’une biodiversité et d’une faune bien préservées.




Le projet

La Factoría a développé avec la collaboration des diverses Universités et des artisans locaux pendant dix ans des stages de formations dans le domaines de l’architecture du design et de l’artisanat, tout en respectant son environnement. Aujourd’hui nous voudrions élargir les formations dans le domaine de l’agriculture biologique et de hygiène de vie.

Nous mettons nos terres à disposition des familles qui n’en ont pas, en créant une coopérative agricole écologique et durable. Ces terres serviront également aux travaux pratiques des élèves locaux de 15 à18 ans à travers des ateliers d’agriculture bio.

Dans les populations environnantes, à mortalité précoce très élevée en raison, entre autres, des mauvaises habitudes alimentaires, la formation des jeunes à une hygiène de vie est essentielle. Nous mettons également à leurs disposition nos infrastructure de formation et d’accueil

La distanciation physique est garantie à la Factoría. Dans un espace d’un hectare qui accueille au maximum 10 étudiants par session, les différents groupes de travail respecteront facilement les règles sanitaires récemment imposées.

La formation des élèves est intégrée aux programmes scolaires et universitaires nationaux existants.

Que feront nous avec votre participation


Des stages gratuits.
Au cours de l’année et deux fois par mois, nous recevrons pour différentes formations des groupes de dix stagiaires âgés de quinze à vingt-cinq ans, nous espérons toucher environ deux cents étudiants locaux et urbains.

Les étudiants locaux participeront à des stages avec travaux pratiques dans le domaine de la culture biologique, de l’hygiène de vie, de la santé, du design et de la culture artisanale.

Les étudiants des villes viendront de diverses facultés pour développer des projets de première nécessité requis par les municipalités voisines. Ils bénéficieront de l’aide des professeurs qui les accompagneront jusqu’à la réalisation de projets à travers les programmes de liens communautaires rural.

La participation des tous les élèves sera subordonnée, en amont, à une lettre de motivation qui déterminera l’atelier choisi et, en aval, à l’engagement de transmission des expériences acquises à leurs camarades.

Les pratiques d’un apprentissage dynamique


La Factoría, propose la collaboration plutôt que la compétition, favorisant une camaraderie entre les stagiaires de 15 à 25 ans, et très bénéfique à l'intégration de leurs projets en milieu rural ainsi qu’à leur avenir professionnel. Organiser des rencontres pour synergies les différentes compétences dans une création collective qui répond aux besoins réels des communes, est le rôle de la Factoría. Créer des rêves ou des envies, pour vendre des produits n'est pas la vocation principale de la créativité humaine. Elle doit toujours répondre à un besoin individuel ou commun.

Nous pratiquons des rencontres de la créativité humaine interculturel sans oublier que la culture est un mot de la ville et qu'en dehors du monde urbain, nous parlons de tradition, de savoir-faire et de transmission. C'est dans cet espace et son langage que nous voulons intégrer les programmes académiques à travers des liens en milieu rural, ce qui perpétue la mémoire des mains et les échanges de connaissances.

Les observations


Pour réussir l'éducation nous privilégions l'émotionnel à l'intellectuel. Nous exigeons que les stagiaires proposent un projet, nous leur demandons un récit, une histoire qui révèle leur part émotionnelle.

Pour éviter l'échec à l'entraînement, nous cherchons à transmettre le geste afin que les élèves comprennent pourquoi apprendre. Comment ils devront apprendre, ils le savent déjà. Une bonne gestion ne se voit pas, quand elle est juste. Nous devons être fermes sur les faits et souples avec les gens.

La flexibilité et la polyvalence nous imposent, en premier lieu, le développement d'une fraternité de compagnons, où savoir ÊTRE prévaut sur savoir FAIRE, nous cherchons ensemble à redéfinir perpétuellement les objectifs et faire gagner l'entreprise.

L’environnement de la Factoría nous garantit un bien des plus : le silence. Une des pires pollutions des temps modernes est la pollution sonore. L'excellence requiert le silence.

La voix doit être entendue sans amplification, pour être comprise. Nous devrons assurer une circulation de la parole en pleine action, pour être dans l'excellence. Sans oublier que le silence est également le lieu de l'inaction, où naît la poésie pour nos prochaines actions.

Se mettre au niveau de chacun serait de la démagogie, mais élever les compétences à l'excellence des connaissances, en respectant le temps nécessaire à chacun pour son projet, c'est la pédagogie de l'expérience entre des personnes responsables qui s'engagent à collaborer.

L’objectif est d’acquérir l’autosuffisance en trois ans. 
En développant des cultures biologiques sur plus de deux hectares, nous espérons produire un surplus de fruits et légumes destiné à la vente.

En développant des initiatives culturelles à travers des projets artistiques paysagistes porté par un festival annuel qui se tiendra dans le triangle des villages de Valdivia, Olón et Dos Mangas. Une fois la situation économique du pays et du monde stabilisée, nous espérons que le budget des Universités financera à nouveau les stages de leurs étudiants, obligatoires dans le cadre de leurs programmes.

Avec la collaboration des habitants, l’un des objectifs sera de créer des lieux d’exposition, dans l’espoir de relancer l’écotourisme et ainsi réactiver les installations existantes dans les communes. 


Nous espérons que le tourisme régulier sur la côte reprendra et que nos infrastructures disponibles en dehors des stages, seront à nouveau occupées comme auparavant.

Grâce aux ventes de nouveaux produits, voir mobilier développés avec les artisans des communautés environnantes, nous espérons continuer à former les populations locales dans le domaine de l’hygiène de vie.

Votre engagement de trois ans pour la somme de deux cents soixante quinze dollars par an nous permettra de poursuivre notre projet dès le mois de septembre.